Conférenciers invités

scrussol.jpgJean CRUSOL, économiste de formation, est un intellectuel et homme politique français. Il est né dans une famille modeste du sud de la Martinique. Après avoir fait ses études supérieures aux Universités de Bordeaux, Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Paris IX Dauphine, il obtiendra deux doctorats en Sciences Économiques, puis l’agrégation du supérieur en 1990. Parallèlement, il développera une importante activité de militant associatif et politique.

Rentré à la Martinique après ses études, il enseigne à l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG). A partir des années 1970, à l’invitation de plusieurs des Universités de la Caraïbe (Université des West-Indies, Université de Puerto Rico, Université d’Etat d'Haïti…), il séjourne et enseigne dans la plupart des pays de la région Caraïbe. Ceci lui permet d’approfondir ses recherches sur ces pays, et de publier dès cette époque, de nombreux articles scientifiques dans les revues spécialisées, sur l’économie, l’histoire, la politique…des pays de la zone.

S’étant ainsi positionné comme l’un des spécialistes de tout premier plan sur les problèmes de développement et d’intégration régionale de la Caraïbe, il participera comme consultant ou comme chef de projet, aux nombreux projets de recherche-développement lancés par des organisations internationales telles que : l’OEA, l’OCDE, la Commission Européenne, le CARICOM.

Son domaine d’intervention ne se limitera d’ailleurs pas à la Caraïbe. Ayant acquis une parfaite maîtrise de l’Anglais et de l’Espagnol, il interviendra aussi bien dans les universités et institutions américaines que latinoaméricaines. Il donnera des cours, des conférences, ou participera comme expert, à des projets de recherche conduit par l’Université Internationale de Floride, l’Université de Miami, ainsi que l’Université de Cordoba en Argentine, et l’Université de Medellin en Colombie...

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Ferdinand_MELIN_SOUCRAMANIEN_5.jpgFerdinand MELIN-SOUCRAMANIEN, originaire de La Réunion, est agrégé des universités et, depuis 2022, président du Conseil d’administration de l’Institut national du service public (INSP). Professeur à la Faculté de droit de l’Université de Bordeaux, il y enseigne le droit constitutionnel et le droit des outre-mer. Il a créé, dans cette Université, le Centre d’études et de recherches comparatives sur les constitutions, les libertés et l’Etat (CERCCLE). Il est l’auteur d’ouvrages, parmi lesquels : Droit
constitutionnel, 42e édition, Sirey, 2023. Sur les outre-mer, il a publié plusieurs articles et ouvrages, dont en 2003, aux presses universitaires de Bordeaux : L’outre-mer français : un modèle pour la République ? dans lequel est, pour la première fois, proposée une fusion des articles 73 et 74 de la Constitution en une « clause outre-mer » unique. Il a également effectué plusieurs missions officielles et, en particulier, à la demande du premier ministre, a présenté en novembre 2013 un rapport intitulé : Réflexions sur l’avenir institutionnel sur la Nouvelle-Calédonie, paru à la Documentation française. En 2018, il a fondé L’Association des juristes en droit des outre-mer (L’AJDOM) qu’il préside depuis lors.

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MSALAUN.jpgMarie SALAUN est professeure d’anthropologie à Université Paris Cité, dont elle est vice-doyenne en charge de la Recherche à la Faculté Sociétés et Humanités. Elle est affiliée à l'Unité de Recherches Migrations et Société (URMIS). Elle co-anime deux séminaires à l’EHESS Paris : Histoire du fait colonial et impérialFormation à la recherche dans l’aire océanienne. Elle co-dirige la collection Les Cahiers du Pacifique Sud Contemporain chez L’Harmattan. Ses ancrages disciplinaires sont l’anthropologie sociale, l’anthropologie de l’Océanie, l’anthropologie politique, l’anthropologie de l’éducation et l’histoire coloniale. Ses recherches portent sur la compréhension du rapport à l’Etat dans les contextes post-coloniaux du Pacifique insulaire. Contre les formes condescendantes d’exotisation des « confettis d’empire », elle cherche à documenter la lente et difficile réforme des rapports de domination dans le cadre ultramarin, en examinant les formes d’intégration revendiquées par les peuples autochtones et les réponses apportées par les Etats. Ses travaux interrogent le mot d’ordre de « décolonisation » et la notion de « legs colonial » et leurs déclinaisons locales en Nouvelle-Calédonie, à Hawaï et en Polynésie française. Ils sont ancrés empiriquement dans une socio-histoire de deux institutions : l’école et la prison. Elle a notamment publié un dossier de la revue d’histoire coloniale et impériale Outre-mers : (avec Benoît Trépied) Sortir du colonial sans décoloniser ? 108, n° 406-407, en 2020 , ainsi que de (avec Natacha Gagné)  Visages de la souveraineté en Océanie, L’Harmattan, en 2010 . Elle est également l'aureure de deux ouvrages sur l’école aux Presses universitaires de Rennes : L’école indigène. Nouvelle-Calédonie. 1885-1845 (en 2005) et Décoloniser l’école? Hawai’i, Nouvelle-Calédonie. Expériences contemporaines (en 2013), ainsi que d'un ouvrage sur la prison : (avec Jacques Vernaudon) Amo i te utu’a. Porter sa peine. La prison en Polynésie française, Au vent des Îles, en 2023.

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